Pourquoi tu ne dois pas avoir peur de faire une coupure ?

Pourquoi tu ne dois pas avoir peur de faire une coupure ?
Photo by Roberto Nickson / Unsplash

C'est déjà le mois de novembre, le passage à l'heure d'hiver.

Les jours raccourcissent et la météo maussade qui ne donne pas trop envie de rouler.

Tu te sens moins motivé ?

Tu fais l'impasse sur certaines sorties ?

Ou encore tu sens que tu as perdu en efficacité sur le vélo ?

En bonus : tu ne progresses plus depuis des mois même si les jambes et le mental sont toujours là ? (le fameux fitness plateau)

C'est peut-être le moment d'effectuer la traditionnelle coupure hivernale.

Après des mois d'entraînement et de compétition, elle est la bienvenue et elle te sera bénéfique.

Malheureusement, certains décident encore d'ignorer ce temps de repos et continuent à rouler, craignant à tort de perdre leur niveau.

Et c'est une grosse erreur, voici pourquoi.

Pourquoi faire une coupure ?

S'entraîner plusieurs heures par semaine et faire des courses régulièrement use physiquement l'organisme, mais entame aussi ton mental.

Il faut suivre un plan d'entraînement, trouver les heures pour rouler dans la semaine et le weekend, sans négliger la récupération.

Le tout en ayant une vie de famille et un boulot qui nous prend 40 heures par semaine.

Bref, on est des pros de l'organisation, notre emploi du temps est réglé au millimètre.

Mais cette organisation, c'est aussi beaucoup de contraintes, de stress et de charge mentale.

Pour éviter un burnout aussi bien physique que mental, il est temps de relâcher la pression et de profiter de cette période peu propice à l'entraînement pour s'éloigner du monde du vélo pour un moment.

On recharge les batteries : la tête et les muscles, afin d'attaquer la prochaine saison avec 100% de motivation.

Quand faire sa coupure ?

Généralement à la fin de sa saison et/ou juste après un de tes objectifs de la saison.

Mais aussi à l'apparition de certains signes de sûr-entraînement :

  • Burnout mental,
  • Manque constant de motivation,
  • Problème de sommeil,
  • Difficultés de récupération,
  • Baisse des performances,
  • etc.

Combien de temps ?

Ça dépend de ton volume d'entraînement et du niveau de fatigue que tu ressens.

Si tu roules seulement 2000/3000 kms à l'année avec un entraînement irrégulier, effectuer une coupure n'est peut-être pas nécessaire.

À toi de voir selon ton niveau de motivation et de fraîcheur physique.

Par contre, si tu roules davantage, de façon régulière et à haute intensité, deux à trois semaines est une bonne durée pour bien décompresser, faire une bonne rupture physique et mentale avec la saison passée sans impacter significativement son niveau.

(Voir mon article "Vacances, coupure et perte de forme" sur la baisse des performances selon la durée d'inactivité).

Quoi faire durant ma coupure ?

C'est simple : récupérer !

Je dis toujours :

C'est durant la récupération que le corps s'adapte et progresse.

Je suis partisan d'une coupure totale sans activité physique sur 2 semaines pour ceux qui ont vraiment rouler durant l'année.

On oublie donc toute la structure et l'organisation de nos semaines d'entraînement, on se déconnecte totalement du monde du vélo.

On coupe physiquement.

Et on fait un break de tout ce qui nous a pesé mentalement durant la saison.

C'est la période pour faire complètement autre chose : vacances, temps en famille, projets mis en veille par manque de temps, glandage.

En gros, on rééquilibre sa vie perso/pro vs vie de cycliste.

Au bout de ces 2 semaines de repos complet, tu devrais te sentir complètement rechargé et motivé à remonter de nouveau sur ton vélo.

À ce moment, tu peux recommencer une activité physique légère d'entretien.

Course à pied ou sortie vélo d'endurance de 2 à 3 heures pour garder ta base aérobie.

L'essentiel est de prendre du plaisir, sans contrainte de performance et de discipline, tout en évitant de se cramer.

C'est aussi le temps de réfléchir à la saison à venir :

  • Quels objectifs ?
  • Comment planifier ma saison ?
  • Quel entraînement hivernal ?
  • Dois-je intégrer de la musculation à ma préparation ?
  • Et d'essayer de nouvelles choses pour s'améliorer : étirements, yoga, différentes méthodes d'entraînement.

Si tu veux réussir ta saison, ce sont des points indispensables à prendre en compte.

Un vieil adage cycliste dit que c'est durant l'hiver que les victoires de l'été se construisent.

Et je compte bien traiter toute cette période hivernale, point par point, dans mes prochains articles.

Surveille bien mon blog pour ne pas passer à côté de leur parution.

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En attendant, repose-toi bien et à la prochaine avec mon article sur la planification de ta saison.