Cyclisme, entraînement et vaccin contre le COVID-19

Cyclisme, entraînement et vaccin contre le COVID-19
Photo by CDC / Unsplash

La campagne de vaccination contre le COVID-19 a démarré il y a déjà un an.

L'internet regorge d'histoires sur les effets secondaires du vaccin COVID-19 : maux de tête, palpitations cardiaques, fièvre, fatigue, douleurs musculaires, articulations douloureuses, etc., qui peuvent persister pendant quelques jours.

C'est attendu.

Notre organisme et notre système immunitaire réagit et se défend.

Et cette réaction produit une inflammation qui est normale.

Les effets secondaires

Sur les effets secondaires à long terme, les vaccins sont récents et ont été validés en procédure d'urgence pour contrer le développement de l'épidémie.

Donc je n'en sais rien et ce n'est pas l'objet de cet article.

Cependant, pour les effets à court terme, on en sait davantage.

Lors des essais cliniques, les effets secondaires observés étaient minimes et passagers.

Les comptes-rendus sont les suivants.

Pour le vaccin Pfizer, un peu plus de 50 % des participants dits "jeunes" ont signalé de la fatigue et des maux de tête après la deuxième dose du vaccin, contre 23 % de ceux qui ont reçu un placebo.

De la fièvre a été signalée par 16 % des participants "jeunes" après la deuxième dose (11 % des participants "âgés"), des pourcentages plus faibles ayant signalé de la fièvre après la première dose.

Chez ces participants, la fièvre et les frissons ont été observés dans les deux premiers jours après l'injection, puis ont disparu peu après.

Une fatigue sévère a été signalée chez 4 % des personnes ayant reçu le vaccin, qui s'est résorbée aussi en quelques jours.

Pour Moderna et Johnson & Johnson, la fréquence et la nature des effets secondaires observés sont similaires.

Généralement, on observe que ces effets secondaires sont plus prononcés lors de la deuxième dose : notre système immunitaire reconnaît maintenant le virus et met en place une réponse plus forte.

Fonctionnement du vaccin à ARNm et inflammation

Les vaccins à ARNm diffèrent des vaccins conventionnels : ils ne contiennent pas le virus, mais le plan de construction d’une partie de celui-ci.

Dans le cas de la vaccination contre la Covid-19, il comporte les instructions pour la synthèse de la fameuse protéine Spike.

Lors de l'administration du vaccin dans le muscle, les cellules humaines absorbent l’ARNm, déchiffrent le plan de construction et produisent la protéine Spike.

Celle-ci est ensuite transportée vers la surface de la cellule où elle est présentée aux cellules immunitaires.

Alerté par la présence des antigènes (protéine Spike), le système immunitaire s’active et produit des agents immunitaires qui vont défendre le corps si un jour le vrai virus SRAS‑CoV‑2 se présente.

Cette activation crée une inflammation.

L'inflammation est normale et, dans des cas comme celui-ci, elle peut même être un élément clé de la santé et de l'adaptation au stress immunitaire.

Mais même en dehors des réactions comme la fièvre et la fatigue, l'inflammation au niveau cellulaire peut avoir un impact sur l'entraînement au niveau de la performance, de la récupération et des blessures.

Le souci est, qu'en tant que cyclistes s'entraînant sérieusement, nous sommes habitués à aller rouler même avec une certaine fatigue générale et musculaire.

On risque alors de ne pas remarquer les signaux liés au vaccin.

Et d'ajouter du stress et de l'inflammation issus de notre entraînement au stress et à l'inflammation de la réponse immunitaire suite au vaccin.

Il est donc recommandé d'être vigilant dans les jours qui suivent chaque injection, d'être à l'écoute de son corps et d'avoir le discernement pour décider s'il est nécessaire ou non de rester au repos.

Entrainement ou non après le vaccin ?

Une période de repos de deux à trois jours n'impacte jamais les performances et peut s'avérer même être bénéfique sur le long terme.

Avec cela en tête, voici quelques recommandations de bon sens :

  • Repos total 2 à 3 jours après injection.
  • Reprise progressive en longueur et difficulté avec des sorties en Endurance, Tempo puis Sweet Spot pour tester comment l'organisme réagit.
  • Pas de course ou d'entraînement à haute intensité dans les 7 jours après injection.

L'idéal étant de planifier son injection en accord avec son plan d'entraînement : avant une semaine de repos ou à faible volume de travail.