Comment se sauver d'une fringale ?
Si tu es un cycliste avec un minimum de pratique, tu es certainement passé par ce genre de sensation : un vide soudain dans ton estomac et/ou un léger vertige.
Diagnostic ? C'est la fringale.
Tu n'as pas assez mangé ou bu, tu es maintenant sur le point de subir une hypoglycémie.
Ton corps t'envoie le signal qu'il a besoin de carburant, donc de nourriture, et immédiatement.
Si tu refuses d'écouter, ton corps va se mettre en mode économie d'énergie pour survivre, et pour toi, sur le vélo, niveau performance, ça va être le naufrage.
Tu le sais, tu as commis une erreur, mais tout n'est pas perdu.
Il est encore possible de sauver les meubles et de finir ta sortie ou ta course en limitant les dégâts.
Aux grands maux les grands remèdes.
Ton temps est compté.
Si tu es en train de faire une hypoglycémie, tu as besoin de glucides, et très rapidement.
Avale deux gels énergétiques immédiatement (avec au moins un demi bidon d'eau), ou 2 à 3 barres énergétiques (toujours avec de l'eau).
Si tu n'as déjà plus rien dans tes poches, il va falloir t'arrêter quelque part pour trouver quelque chose à manger.
Cela peut être une boulangerie, une supérette, une station-service, tout endroit où tu peux trouver de quoi refaire le plein de glucides en urgence.
Quand ça m'arrive, même si ça m'arrive rarement, j'opte habituellement pour 2 à 3 barres chocolatées type Mars et Snickers et une canette de Coca comme menu de survie.
Généralement, "ça me sauve la vie", je retrouve des performances quasi-normales dans la demi-heure, et je peux finir ma sortie dans de bonnes conditions.
Évidemment, ce n'est pas le top en matière de nutrition sportive.
Consommer autant de sucre dans un temps réduit n'est pas recommandé : on risque d'avoir des problèmes d'estomac par la suite.
Cependant, perdu pour perdu, autant prendre le risque d'avoir des problèmes d'estomac que de sombrer de façon certaine en course et finir par abandonner parce qu'on n'a rien tenté pour se sortir de l'hypoglycémie.
Bien sûr, il faut éviter à tout prix d'en arriver à ce genre de situation désespérée.
Pour cela, il faut être capable de faire les bons choix nutritionnels avant, pendant et après l'effort.
Ça sera l'objet de futurs articles.
(Spoiler : contrairement à ce que tout le monde croît, c'est après l'effort que les choix nutritionnels sont les plus impactants.)