Vuelta Al Teide - Résultats

Gérer la souffrance à l'expérience
Après les articles sur le profile de la Vuelta Al Teide, le déroulement de ma course, place maintenant à mon classement et à l'analyse de ma stratégie de remontada.
Était-elle la bonne ?
La stratégie de remontada
Tout d'abord, petit rappel sur ma stratégie : la remontada.
Dans ma tête, c’était simple.
La distance de la course est de 170 kms, c'est long et ce n'est pas plat.
C'est de la montagne avec 4500 m de D+ condensés sur 140 kms avec les ascensions les plus difficiles vers la fin.
- Les enchaînements de montée jusqu'à Masca et le Mirador de Cherfe sur 26 kms avec les 4 derniers kilomètres à 10 % de moyenne et des passages de 15% à 30%.
- La montée vers Teide d'une quarantaine de kilomètres jusqu'à 2350 mètres d'altitude et ça après déjà 90 kms.
Mon pari est de penser que beaucoup vont partir trop vite dans la première partie du parcours, que Masca va épuiser leurs dernières forces qu'ils vont finir plantés dans la longue montée vers Teide.
En étant en défaillance physique sur 40 kms dans les lignes droites interminables vers le mont Teide, je peux vous dire qu'il y a de quoi perdre le moral et des dizaines de minutes.
Pour éviter qu'il m'arrive la même chose, mon plan de marche est plutôt d'effectuer les deux premières montées à l'économie, en zone endurance au capteur de puissance.
Surtout que je ne connais pas du tout la première moitié du parcours.
Ensuite je compte accélérer progressivement à partir de la troisième ascension pour effectuer ma remontée au classement.
Si je suis bien dans Masca et dans Teide, il y a vraiment de quoi doubler pas mal de monde.
Remontada ou non ?
Sur la page des résultats, l'organisation de la Vuelta Al Teide a bien fait les choses.
En effet, il y a bien sûr le classement final, mais aussi le classement et les temps à 4 points de passage :
- Au km 40 au Mirador de Garachico au sommet de la deuxième difficulté,
- Au km 57 à Buenavista au premier ravitaillement et avant Masca et Teide,
- Au km 80 à Santiago del Teide après Masca avant la dernière montée du jour vers Teide,
- Au km 108 à Samara au 3/4 de l'ascension vers Teide.
C'est donc idéal pour analyser ma stratégie de remontée.
En détail, mes positions aux différents points intermédiaires sont les suivantes :
- KM 40 : 148
- KM 57 : 142
- KM 80 : 88
- KM 108 : 57
- KM 170 arrivée : 62/331.
On voit bien que le plan de marche a bien été respecté : les deux premières montées à l'économie et ensuite accélération pour remonter le plus de concurrents possibles.
Dans les ascensions depuis le point de ravitaillement numéro un jusqu'à Masca, entre les KM 57 et 80, j'ai quand même doublé une soixantaine de personnes en 23 kms.
Puis une trentaine de concurrents en 30 kms sur la première partie de Teide jusqu'au kilomètre 108 et le dernier point de ravitaillement.
Une remontée de 90 coureurs quand même !
Je me souviens d'en avoir encore doublé une dizaine dans Teide entre le KM 108 (Samara) et la fin de la première partie de la montée pour ensuite perdre des positions dans la descente finale.
J'avais trop mal aux deux genoux, je ne pouvais plus pousser sur les pédales comme je voulais.
Plus l'accumulation de gels, boisson énergétiques, barres de céréales avaient fini par me donner envie de vomir.
Le mental a lâché et j'ai fini comme j'ai pu.
Malheureusement, j'ai dû me faire dépasser par une douzaine de concurrents dans cette descente finale.
Au classement final, je suis donc 62 sur 331 classés.
Et 21/88 des 30-40 ans.

Pas mal pour un jour-sans compte-tenu de mes difficultés avec mes genoux et mon estomac.
Même si j'avais l'ambition de faire mieux.
En conclusion, ma stratégie était pertinente.
Mais je pense que je suis parti un peu trop lentement et au milieu du paquet.
Et qu'il y avait finalement trop de monde à remonter pour espérer un très bon classement.
Pour la prochaine fois, je pense adapter cette stratégie, mais cette fois partir plus vite et franchir les premières difficultés dans les 50 premiers.
Tout en essayant de ne pas me cramer et de garder des forces pour la fin.
Ça me semble être la clé pour faire un top 30.
Crédits photos : Vuelta Al Teide, Islandbikeride https://www.instagram.com/islandbikeride/, Isidro Gonzalez Perez, Artiles superación deportiva.